Le Salon des vins de Québec: ouvert à tous

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«Ce qu’on veut, c’est un salon pour tout le monde».

S’il y a un message que René Lafontaine, le président du Salon des vins et spiritueux de Québec martèle avec conviction, c’est celui-là: l’événement est autant pour les curieux et les nouveaux-venus au monde du vin que pour les passionnés et les experts. «Je ne suis pas le plus grand expert qui soit, et je vois plein de gens qui hésitent , face au monde du vin», ajoute-t-il. «Nous voulons que ce soit simple. Les ateliers, par exemple, ne seront pas pour les experts, ils seront courts – moins d’une demi-heure – et abordables pour le commun des mortels.»

Bref, quand vous irez au Salon des vins, la fin de semaine prochaine (du 13 au 15 mars, au Centre des congrès de Québec), ce sera autant pour apprendre que pour s’amuser. Vous pourrez goûter des vins, de kiosque en kiosque, assister à des conférences, écouter les conseils de mariages vins-mets offerts par Jean Soulard, rencontrer des producteurs, voir des démonstrations de sabrage de champagne, découvrir des cocktails dans un espace de style lounge, trouver un lieu où relaxer… «pas juste prendre des dépliants et les mettre dans un sac», lance encore le président du Salon.

C’est dans cet esprit d’accessibilité, ajoute-t-il, que le Salon a créé ses prix du public, qui ont permis à 250 dégustateurs d’un jour, non-professionnels, d’exprimer leurs préférences sur une gamme de vins disponibles dans les succursales de la SAQ. Une compétition régie par les règles des concours internationaux, mais plus près du grand public.

L’événement, qui permettra au Québec d’avoir un grand rendez-vous du vin chaque année, en alternance avec le Salon des vins et spiritueux de Montréal, a réussi quelques exploits, dont la venue de Sandrine Garbay, maître de chai du Château Yquem n’est pas le moindre. Le fait d’attirer à Québec sept journalistes spécialisés de Toronto est un autre signe de l’intérêt que suscite déjà ce nouveau rendez-vous, tout comme la présence sur place de Vincor, la plus grande entreprise canadienne du monde du vin, qui inclut bien peu de salon dans son approche marketing. Et tandis que la maison Torres a annoncé récemment qu’elle ne sera pas présente à Vinexpo, le grand rendez-vous mondial du vin, les Québécois pourront se réjouir d’avoir sur place un représentant de cette célèbre maison pour présenter les vins au public. En prime, la délégation de producteurs de sauternes amenée à Québec par l’agence Francs-Vins vaut le détour à elle seule: Suduiraut, Climens, Guiraud et Coutet.

Parmi les nombreux soupers spéciaux qui marqueront le passage de dizaines de producteurs en ville, le dîner au Château Frontenac, au profit de la Fondation Wayne Gretzky, avec encan d’objets autographiés par la Merveille, vins de la No 99 Estate Winery  et présence de Walter Gretzky, le 12 mars, peut être ajouté à la liste des belles réussites, tout comme ce souper du 13 mars, au restaurant L’Utopie où François Chartier travaillera la sommellerie moléculaire en compagnie de Thomas Perrin, du Château de Beaucastel, et des chefs Stéphane Modat et Laurent Deconinck (voir les détails ici). J’ajouterai d’autres détails sur ces soupers et autres présences à souligner au cours des prochains jours.

À la veille de l’événement, René Lafontaine se montre donc confiant et satisfait. L’événement qu’il a créé en compagnie de sa conjointe Marie-Claude Pomerleau et du jeune sommelier Vincent Lafortune a pu compter sur une excellente collaboration des agences de vin, qui ont répondu présent en grand nombre – y compris les plus petites, spécialisées dans l’importation privée, dont plusieurs se retrouveront au salon sous l’égide du RASPIPAV. Il souligne notamment l’excellente relation de travail avec Bernard Chevarie, président de l’Association québécoise des agences de vins, bières et spiritueux, association par ailleurs responsable de la gestion du Salon de Montréal. Comme quoi le rapport entre les deux événements est tout ce qu’il y a de plus cordial.

Une seule chose manquante, peut-être, pour les habitués du Salon de Montréal: il sera impossible de faire des achats sur place. Pourquoi? Parce que la logistique d’une telle opération, coordonnée avec la SAQ, aurait demandé des efforts considérables… que les agences elles-mêmes ne demandaient pas. Seulement deux, sur la bonne soixantaine qui seront sur place, avaient manifesté un certain intérêt pour la chose.

En passant, si le Salon des vins de Québec obtient le succès qu’on espère, il faudra se féliciter des possibilités qu’offrent une retraite active. En effet, René Lafontaine s’est engagé dans le monde du vin quand il a pris sa retraite de la haute fonction publique québécoise. Avec Ghislain K. Laflamme, il a d’abord participé à la relance du concours Sélections mondiales, qui connaît un succès renouvelé depuis son transfert dans la capitale québécoise. Et ce n’est pas fini, puisque Lafontaine et ses associés planchent aussi sur l’idée de salons thématiques sur des pays ou régions, avec une approche combinant tourisme, gastronomie et vins, et même sur «d’autres projets tellement fous qu’on n’ose pas en parler». Pour le moment, il va sans dire.

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  1. […] des vins de Québec: plus gros que Montréal? Pour des nouvelles plus récentes, lisez aussi une entrevue avec le président du Salon, René Lafontaine, et la liste des soupers vignerons prévus dans les restos de Québec autour de […]


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