VdV 23: les vins de printemps rassemblés

Un rosé ne fait peut-être pas le printemps, mais un bouquet de rosés et de vins rafraîssants, ça fait certainement le Vendredi du vin sous le thème du printemps. Les notes de tout un chacun donnent certainement envie de s’asseoir sur la terrasse avec ce qu’il faut pour grignoter, du soleil et du pinard facile (à boire, ce qui ne veut pas toujours dire facile à faire) et gouleyant.

Pour souligner que les VdV sont accessibles à tous, blogueurs ou pas, allons -y d’abord pour les deux amis qui nous ont laissé leurs notes sous forme de commentaires, soit Stéphane Quéralt, avec un rosé du Domaine Clavel très gourmand et à l’alcool raisonnable, et Toon, avec le Clairet du Château Haut-Colombier, « viril mais correct ». Avis à tous: ne vous gênez pas pour suivre leur exemple. Les VdV, c’est pour tout le monde.

Côté blogues, outre mon rosé expérimental californien, un carton de six avec des extras.

Tout d’abord, l’excellent Olif avait vraiment envie de célébrer, lui qui a ouvert un champagne rosé de René Geoffroy. Un rosé de saignée qui fait dans la dentelle et le taffetas, nous dit-il.

Iris, autre habituée des VdV, ne s’est pas laissée décourager par le bris de deux bouteilles, pour nous livrer ses impressions enthousiastes sur le Moulin à Vent 2007 du Domaine des Côtes de la Molière, une gourmandise qui me donne l’eau à la bouche – et je suis convaincu que c’est plus contagieux que la grippe A H1N1.

Julien Marchand, lui, avait le printemps un peu frisquet, le jour de sa dégustation, alors il est allé se réchauffer sous le soleil du Priorat avec un rouge consistant, le Los 800 2004. La terrasse et le rosé, ça sera un peu plus tard.

En regardant les martinets passer, Olivier le Showviniste, lui, a fait dans le rosé espagnol et le rosé français, ce dernier conçu par un tandem australo-britannique. Il promet même de reparler du Verjus produit par ces derniers – très bon pour la volaille, je vous le dis.

Anne, des Dindonsvins, a fait glouglou avec un vin Tombé du ciel, un 100% carignan produit en macération carbonique. Un autre vin qui redonne ses lettres de noblesse à ce cépage parfois sous-estimé.

De quoi étancher sa soif jusqu’à l’été. Et pour savoir quel plat marier à vos vins de printemps et d’été, n’oubliez pas de suivre le Vendredi du Vin du mois de mai, qui sera consacré à la sommellerie moléculaire, une approche raisonnée des combinaisons vins-mets basée sur la présence, dans le vin et le plat, des mêmes molécules aromatiques. Le sommelier François Chartier, qui prépare pour le 20 mai un livre à ce sujet, intitulé Papilles et molécules, guidera la dite dégustation.

Pour en savoir plus sur la sommellerie moléculaire, vous pouvez écouter ce reportage de l’émission Découverte, diffusée dimanche dernier à Radio-Canada. Vous verrez, c’est pas sorcier.

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11 commentairesLaisser un commentaire

  1. […] 23: le bouquet de vins de printemps Amis vendredistes, la synthèse du Vendredi printanier est maintenant en ligne. Beaucoup de rosé, quelques bulles et des rouges fruités et gouleyants qui […]

  2. sommellerie moléculaire? – des vins décortiqués au spinning cone et servis fragmentés en alcool, eau, sucre et extraits secs en saupoudrage:-)? Cela mérite de l’explication – vivement que Monsieur Chartier veuille nous instruire sur le comment et pourquoi.

    À priori, j’ai un penchant pour la cuisine consistante et les vins entiers:-).

    • Pas du tout. Simplement dit, il s’agit d’identifier des molécules spécifiques (disons, des pyrazines), présentes à la fois dans un vin et dans un mets (pour les pyrazines, disons dans les poivrons et le sauvignon blanc).

      L’idée, c’est qu’en mariant vins et mets comportant des composantes aromatiques similaires, on crée une harmonie qui donne du relief aux deux.

      Bref, il s’agit de systématiser une démarche qui se fait déjà de façon instinctive, et de mieux comprendre pourquoi telle ou telle combinaison fonctionne particulièrement bien.

  3. Il faut croire que le printemps est arrivé 2 jours en retard chez moi. J’ai écrit ce billet le mercredi et le samedi suivant, j’étais sur une terrasse, à cuire au soleil sous 28 degrés avec un verre de rosé, bien ordinaire mais tout à fait printanier.

    J’ai bien hâte de voir vers où François Chartier va nous entraîner le mois prochain. Il s’agira assurément d’une aventure particulièrement intéressante. À nous d’en tirer le maximum!

  4. […] De plus, avant son départ pour TasteCamp East (le chanceux!), Rémy Charest a publié la synthèse des 6 participations à cet événement […]

  5. Autrement dit, crème de poivron servi avec un sauvignon ? Il y a beau que je n’ai plus participé au vdv, ni même causé de vin sur le bloG… Qui héberge le VdV de mai ?

    • Entre autres, oui. Les viandes poivrées et grillées avec de la syrah aussi, par exemple. Et plusieurs autres associations moins évidentes mais tout aussi expressives.

      C’est François Chartier qui hébergera lui-même le dit VdV, sur son « blogue » de sommellerie moléculaire.

  6. Bien que j’ai beaucoup d’admiration et de respect pour le travail de François Chartier, je m’inquiète des conséquences des découvertes des molécules responsables des arômes du vin, entre autres la récupération commerciale quui sera inévitablement faite par certains producteurs. Allez lire mon billet sur mon blog:
    http://www.sommeliervirtuel.com/050510347/Papilles-et-molecules-de-Francois-Chartier-le-pour-et-le-contre.html

    • Je pense que c’est un peu comme le travail sur le génome du pinot noir, complété il y a un an ou deux. Ça peut effectivement donner lieu à des dérives.

      Ce n’est toutefois pas tant la démarche de Chartier sur laquelle il faut s’interroger, ici. Chartier reprend des connaissances issues des laboratoires de chimie intéressés à la composition du vin et les utilise de façon positive pour aider les professionnels comme les amateurs à mieux harmoniser vins et mets.

      D’autres se servent de ces notions pour mieux comprendre leurs vins. Sandrine Garbay, de Château Yquem, parlait, lors de sa conférence au Salon des vins de Québec, de diverses molécules identifiées qui donnent une bonne partie de son caractère aux vins d’Yquem.

      La façon dont les laboratoires pourraient utiliser ces composantes – «vous voulez un peu plus de poivre dans votre syrah? J’ai quelque chose pour vous…» – c’est autre chose.

  7. Apparemment, je suis la seule à avoir planché sur le sujet, où est passé Monsieur Chartier !?

  8. Qu’est-ce qui se passe pour l’organisation des Vendredis du Vin – est-ce qu’ils sont morts et enterrés, es-ce qu’il faut un coup de main pour les ressusciter?

    amicalement

    Iris


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