Note de dégustation: Vin de glace 2006, Vidal, Vignoble du Marathonien

Les vignes de vidal dont le Vignoble du Marathonien tire son excellent vin de glace

C’était avec beaucoup de plaisir que j’ai ouvert cette bouteille, conservée pour une bonne occasion depuis deux ans, le soir de mon anniversaire, arrivée l’heure du dessert.

J’apprécie beaucoup les vins du Vignoble du Marathonien, qui fait son petit bonhomme de chemin tranquillement, loin de la route des vins de Dunham, dans un petit coin de Montérégie situé près de la frontière américaine, à Havelock. Pour la très grande majorité des gens, c’est un endroit où l’on se dirige volontairement, pas un vignoble où l’on entre par hasard. Ça tombe bien, puisque le domaine mérite qu’on y porte attention.

Voici ce que j’avais écrit à propos de ce domaine dans l’édition française de la Doctor’s Review, après une agréable visite en juillet 2008:

Sous ses airs tranquilles, Jean Joly a de la patience, de la détermination et de l’endurance. Des qualités qui expliquent à la fois le nom de son domaine, le Vignoble du Marathonien, et la qualité de ses vins, travaillés avec précision et perspicacité depuis 1990. Plantées à deux pas de la frontière américaine, sur une terre où le vigneron et sa famille élargie passent la belle saison, les vignes du domaine livrent notamment de beaux blancs secs issus de seyval, aux arômes de fruits nets et élégants, avec de belles notes épicées. Les bonnes années, le Marathonien parvient même à produire une petite quantité de cabernet franc et de merlot, mûri gentiment sur les galets bien chauds de sa terre. Un vin léger, mais tout à fait bien typé, ce qui est déjà beaucoup. Ceci dit, Jean Joly tient beaucoup plus à son vin de glace, qui a régulièrement fait la barbe, dans des concours, à ceux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Un vrai délice qui vaut à lui seul le détour.

À goûter le vin de glace 2006 aujourd’hui, je ne change pas d’idée sur la qualité vraiment exceptionnelle de cette cuvée. Les abricots, le miel, les épices y sont, sur une texture juste assez onctueuse, rafraîchie par une bonne dose d’acidité.

Cette acidité élevée, résultat de la fraîcheur du climat québécois, ajoute à la qualité et à l’équilibre des vins de glace québécois – et à ceux de Nouvelle-Écosse, aussi, si jamais vous vous dirigez de ce côté. C’est ce qui fait aussi que le vin de glace du Marathonien était d’autant plus digeste avec le dessert que nous avions au menu ce soir-là, une excellente tarte à la fraise et à la rhubarbe.

Tiens donc, voilà d’ailleurs que se pointait, au nez, une jolie touche de fraise des champs, en replongeant le nez dans le verre, alors que la conversation se poursuivait si bien autour de la table. Un fruit qui porte si bien, justement, ce mélange si agréable de sucre et d’acidité qui caractérise les meilleures gâteries, les meilleures douceurs.

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2 commentairesLaisser un commentaire

  1. Ce vin ne semble pas disponible à la SAQ. La visite du vignoble est-elle la seule façon de se le procurer?

    • Effectivement, cette cuvée à la production évidemment limitée n’est pas disponible à la SAQ.

      La visite au vignoble est certainement la meilleure façon de se procurer le produit (et la plus intéressante). Toutefois, il est probablement possible de commander auprès du domaine pour livraison à domicile (beaucoup de domaines le font). Une vérification au Marché des Saveurs du Marché Jean-Talon serait également conseillée: on y trouve une grande variété de produits du terroir québécois.


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