Dégustation: Gran Viña Sol 2005

En général, j’aime beaucoup découvrir de nouveaux vins, sortir des sentiers battus, goûter des cépages méconnus, des appellations lointaines ou minuscules. L’infinie variété du monde du vin est ce qui me fait le plus plaisir.

Malgré cela, il y a des vins auxquels je reviens avec la régularité d’un mouvement d’horlogerie. Comme le Gran Viña Sol de la maison catalane Torres, une aubaine à quelque 17 $ CDN (prix de la SAQ) et un plaisir constant d’année en année, tout en ayant ses variations propres à chaque millésime. Produit en quantité industrielle, le vin ne manque pas de nuances pour autant.

Dégusté la semaine dernière, le millésime 2005 s’est avéré particulièrement réussi. Comme toujours, la présence d’une dose de parellada, cépage catalan utilisé notamment pour les vins mousseux de la région, les cavas, confère une dose de fraîcheur supplémentaire à ce chardonnay bien mûr, plein de saveur et particulièrement équilibré. Formé en Bourgogne, Miguel Torres penche visiblement plus (suite…)

Published in: on 11 septembre , 2007 at 5:16  Comments (1)  

Dégustation: Vinha Grande 1997, Casa Ferreirinha

Pour accompagner un steak au barbecue, j’ai sorti de la cave un Vinha Grande 1997 de la Casa Ferreirinha, la maison qui produit notamment (au sein de l’empire Sogrape) le Barca Velha, probablement le vin le plus réputé du Portugal. J’apprécie depuis longtemps ce vin du Douro très fiable, offrant un très bon rapport qualité-prix (moins de 20$ la bouteille, au Québec), toujours bien structuré et équilibré.

C’est justement le genre de vin dont j’aime bien garder une ou deux bouteilles pendant quelques années, pour voir comment il évolue. Je l’ai fait régulièrement avec le Gran Vina Sol de la maison Torres, un chardonnay additionné de parellada qui se bonifie agréablement sur quatre ou cinq ans (ou plus, les très bonnes années), ou encore avec le Trius Red, un mélange bordelais du Niagara très agréable et pas trop racoleur ni trop boisé – bref, équilibré. Dans le cas du Vinha Grande,  j’avais mis de côté, par curiosité, un 1995 et un 1997, deux belles années dans le douro, pour voir comment le vin allait évoluer.

Je n’ai pas été déçu, dans les deux cas. Bien que le vin soit bon dès sa mise en marché, il a ce qu’il faut pour évoluer en beauté pendant plusieurs années.

En cave depuis six ou sept ans, le 97 montrait une belle évolution, mais aurait pu poursuivre son chemin sans problème. Même que les saveurs de torréfaction et les tannins issus du séjour en fût se seraient probablement encore un peu adoucis, sur deux ou trois ans, pour finir d’en arrondir les angles. En s’ouvrant dans les verres, il offrait graduellement de belles notes de cassis, en plus des arômes de tabac et de cuir présentes dès le début. Résultat d’un très beau millésime en Douro, il ne manquait pas de tonus.

Petit vin deviendra grand? Je n’irais pas jusque-là. La complexité ne s’acquiert pas avec l’âge, si elle n’est pas là au départ. Mais il y a beaucoup de plaisir à suivre l’évolution de ces vins bien faits et relativement abordables. À 15-20$ la bouteille, on ne risque pas gros à mettre une ou quelques bouteilles à la cave, histoire de savoir comment on apprécie les vins plus âgés et le changement de saveurs et d’arômes qui vient avec le temps.