Il fallait de la volonté, de l’imagination et probablement un brin de témérité pour planter des vignes au Québec, au tournant des années 80. C’est donc avec une admiration et un respect certains qu’il faut saluer le travail effectué au Vignoble des Côtes d’Ardoise depuis 1980, quand Christian Barthomeuf et Jacques Brault ont planté les premiers ceps à cet endroit. Un travail qui se poursuit depuis 1984 sous la houlette de Jacques Papillon, devenu seul propriétaire du domaine à ce moment.
Ce premier des vignobles québécois modernes, lancé avant même la création des permis artisanaux, n’a pas hésité à expérimenter. Même si les cépages hybrides comme le seyval et le Maréchal Foch occupent une part importante du vignoble, on y trouve aussi une bonne part de gamay et de riesling – et on y a déjà fait des essais avec du pinot noir et, si je me souviens bien, du cabernet sauvignon qui peinait quelque peu à mûrir.
Parmi les spécialités du domaine, le riesling peut se montrer fort agréable lors d’années favorables comme le millésime 2007, exceptionnellement chaud et ensoleillé. Le riesling 2007, actuellement en vente au domaine et au Marché des saveurs (au Marché Jean-Talon, à Montréal), est un sympathique vin de soif, dotés de beaux arômes de fleurs et de miel. Frais et mûr, léger et gouleyant, il se boit avec une très grande soif. Pour tout vous dire, au souper où nous l’avons ouvert, ma douce moitié et moi avons à peine vu la bouteille passer. À mon avis, c’est un des plus beaux compliments qu’on peut dire à propos d’un vin.
À 16$, tout compris, c’est un achat tout à fait recommandable. Tout comme le seyval Carte d’or, un des vins les plus connus et appréciés du domaine, dont le fruité expressif se manifeste avec bonheur de millésime en millésime.
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