Deuxième vin du Château Angélus, Premier grand cru classé de Saint-Émilion, le Carillon d’Angélus est produit chaque année en quelque 1000 caisses, comparativement à 10 000 caisses pour le premier vin. Vraisemblablement fait de parts à peu près égales de merlot et de cabernet franc (l’encépagement d’Angélus est de 51% de merlot, 47% de cabernet franc et 2% de cabernet sauvignon), le vin offre, à neuf ans, des arômes encore relativement compacts de mûre, de tabac et de cacao.
La robe, qui commence à glisser du grenat vers des teintes un peu plus orangées, montre une certaine évolution. En bouche, des tannins sentis mais très fins et bien mûrs (l’année a produit, selon les notes du producteur, des raisins riches en sucre et en polyphénols, avec des peaux particulièrement épaisses). Les saveurs sont changeantes, portées surtout vers le cuir, le tabac et le cacao, avec des moments plus viandés ou parfois plus fruités (côté orange confite et fruit noir). Équilibré, doté d’une certaine délicatesse et d’une complexité certaine, ce Carillon se boit très agréablement, notamment avec des fromages à pâte dûre. Il a aussi l’avantage de ne pas rejoindre les prix stratosphériques du premier vin (le 2005 passe la barre des 400$).
À chacun sa bouteille 
Bon, enfin quelque chose que j’ai dans ma cave! Acheté directement au chateau en 2001. C’est un Chateau Angelus 1998 (pas un Carillon), Premier grand cru classé. Je le garde encore? ou je le bois? Leur site parle de 2020 tout de même…
D’après ce que j’ai goûté du second vin, le grand vin est à garder encore. En fait, il risque d’être un peu fermé pour deux ou trois ans encore (les bordeaux ont souvent un âge ingrat, avant la maturité, où ils sont moins expressifs). Dans quatre ou cinq ans, ça sera certainement superbe.Et bon jusqu’en 2020.