À la santé du 401e!

Cet article parle du 400e anniversaire de Québec, puisqu’il fait partie de l’initiative 400 ans, 400 blogues, mais puisqu’il s’agit d’un blogue sur le vin, je me permettrai d’abord de trinquer virtuellement à la santé de Québec en lui souhaitant un très joyeux et très vivant 401e anniversaire. Buvons à l’avenir en regardant un peu le chemin parcouru.

Aujourd’hui se terminent officiellement les festivités du 400e anniversaire de Québec, dans un enthousiasme nettement plus grand qu’il y a un an. Après un navrant spectacle d’ouverture des célébrations, place d’Youville, un grand coup de barre avait été donné avec l’arrivée de Daniel Gélinas à la tête de la Société du 400e anniversaire de Québec, afin de permettre à tous les morceaux (dont certains se mettaient déjà très bien en place, ceci dit) de tomber en place comme il faut. Le changement de direction, au total, aura eu le grand mérite de donner le momentum qui manquait aux célébrations et de tisser un lien de confiance avec une population qui se demandait bien sur quel pied danser.

Résultat pratique, les morceaux sont effectivement tombés en place plus que comme il faut. Le Parcours donné au lendemain du spectacle d’ouverture, la Symphonie des Mille de Mahler avec vraiment mille musiciens et chanteurs, le Moulin à images, toute l’animation d’Espace 400e, la venue de Paul McCartney à Québec, le Chemin qui marche, le passage de Céline Dion, le spectacle spécial du Cirque du Soleil, le parcours dansé du Fil de l’histoire, pour ne nommer que ces quelques moments, ont été des succès véritablement remarquables.

Et faut-il rappeler la qualité des infrastructures qui ont permis d’embellir la ville, aux abords du Saint-Laurent ? Ce sont des succès tout aussi grands, dus d’abord à la vision de Jean-Paul L’Allier, le maire de Québec qui a lancé toute la réflexion entourant les fêtes du 400e, dès 1998, ce qui leur a permis d’aboutir à temps pour 2008, même avec toutes les lenteurs politiques qui entourent ce genre de grands projets.

Alors tout Québec – et avec elle, tout le Québec – a raison de sourire encore avec satisfaction de ce grand succès.

Mais voilà, la satisfaction, c’est bien beau, mais il ne faut surtout pas en rester là. La vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Comment fait-on pour pousser la ville plus loin, pour ne pas perdre ce très fragile momentum donné par cette année de célébrations ?

Si je peux me permettre de faire le pont avec mon travail de jour, la section des Arts du quotidien Le Soleil se penchera sur la question ce 3 janvier, avec un cahier spécial interrogeant plusieurs personnalités qui ont œuvré aux célébrations du 400e, pour savoir ce qui s’annonce pour la suite.

La question peut se poser dans tous les domaines. L’état d’esprit est positif, d’accord. Pour maintenir cet élan, il faut redoubler d’efforts.

Même dans le domaine de la gastronomie et du vin, pour retomber dans le sujet habituel de ce blogue, on peut se demander ce qu’il faut faire pour garder l’élan qui, au début des années 2000, a permis à quantité de restaurant de très grande qualité, avec bien de l’imagination, de voir le jour. Le Yuzu, le Toast, le Panache, l’Utopie, le Clocher Penché, le Moine échanson, L’Azalée, la nouvelle incarnation de La Tanière, voilà autant d’adresses qui ont enrichi solidement la gastronomie locale et avec, le service du vin, plus diversifié et affiné qu’avant, grâce à un personnel plus connaissant et à des clients plus curieux. L’émergence de nouveaux rendez-vous inventifs et bien tenus doit certainement donner lieu à une bonne émulation, chez des adresses déjà bien établies comme L’échaudé, le Laurie Raphaël, Le Saint-Amour ou la Fenouillère, en les poussant à hausser le niveau.

Inutile de dire que les listes données ici ne sont pas exhaustives. On mange bien et on boit bien à bien d’autres endroits de la capitale, dans une variété de registres vraiment appréciable pour une ville de la taille de Québec.

Mais j’espère, pour le 401e, l’émergence d’une adresse de haut vol, le genre de table qui fait tourner les têtes et retourner les papilles sept fois dans la bouche avant d’avaler sa bouchée, accompagné d’un cru étonnant qui fait le feu d’artifices avec le reste. Quelque chose qui monterait encore le niveau, qui stimulerait tout le monde de la restauration à pousser leur travail un cran plus loin, pour la plus grande satisfaction de nos papilles.

Et du côté du vin, je souhaite aussi que les vignobles de la région de Québec poussent aussi le niveau de qualité encore plus haut. Il y a bien des vins tout à fait buvables, dans les vignobles des environs de la capitale québécoise. Mais on peut faire plus qu’agréable. Visons haut : allons-y pour des grands vins dont on parlera encore au 500e de Québec.

Et là-dessus, un très, très joyeux et productif 401e anniversaire de Québec.

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  2. […] que désirez-vous le plus pour Québec dans l’année qui vient? Certains souhaitent l’émergence d’une adresse gastronomique de haut niveau afin de complémenter ce qu’on a déjà. D’autres veulent un accès internet sans fil […]


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