Au cours de la dernière année, je n’arrête pas d’être agréablement surpris par des vins québécois de toutes sortes de provenance. Les vignerons gagnent en expérience et les vins commencent à prendre leur identité propre. Une identité forgée par les cépages hybrides dont les saveurs sont sur leur propre échelle de référence: n’y cherchons pas du sauvignon blanc, c’est autre chose.
Comme cette Cuvée William 2005 du Vignoble de la Rivière du Chêne, à la robe claire et aux jolis reflets dorés. Le vin, fait des cépages vandal-cliche et Saint-Pépin, a des arômes tout à fait distinctifs où dominent le trèfle et la verge d’or, avec des accents de menthe, de foin fraîchement coupé et de zeste de citron qu’on apparenterait presque à un hydromel, autant qu’à un vin.
En bouche, l’attaque est douce (comme le prix), sur le miel et la verge d’or, doublée d’une petite amertume. Si le vin, vendu à la Société des alcools du Québec, a une certaine rondeur, il termine sur une finale acidulée qui manque un peu de finesse. Sur des blancs de volaille en sauce crémeuse – à l’estragon, peut-être même -, ça devrait très bien passer.
C’est suffisamment agréable, en tout cas, pour remettre un blogueur de sa déprime bordelaise…
Agréalement surprise par ce vin et surtout par le nom. Je savais pasque mon fils portait le nom d’un vin!
De mon côté, j’ai trouvé une Cuvée Mathilde et un Château Olivier. Toujours amusant, ces petits liens de noms.