Le thème choisi par Nicolas Ritoux pour ce quinzième Vendredi du vin avait l’intérêt de laisser l’embarras du choix. Nul n’est champagne en son pays, disait-il, en invitant tout le monde à voir ailleurs si la bulle y est.
Que boire, donc ? Si j’avais pu, j’aurais bien aimé mettre la main sur un vin de Champagne, un village du canton de Vaud, en Suisse, qui s’est fait interdire par les Champenois de l’Hexagone d’utiliser le mot «Champagne» sur leurs bouteilles – voire même sur leurs biscuits. Et voilà donc que ces vins suisses ne réussissent pas à être champagne en leur pays, à porter le nom qui leur est propre depuis bien avant que le Comité interprofessionnel du vin de champagne n’ait fait son apparition. Pour le «champagne» californien ou canadien, passe encore. Mais pour une ville qui s’appelle champagne et qui produit du vin depuis toujours ? Absurde.
J’avais bien à la cave un mousseux brut de Bruno Giacosa, une curiosité piémontaise que j’avais dégusté avec des amis il y a quelques mois. Mais voilà, il me semblait alors qu’il profiterait d’un certain vieillissement, alors je l’ai remis à plus tard. Et je suis allé fouiner dans les rayons de la SAQ.
Alors quoi ? Le prosecco de Nino Franco ? Je l’apprécie, depuis des années, comme un excellent rapport qualité-prix, particulièrement agréable avec des desserts aux amandes ou aux fruits blancs. Mais je voulais du neuf.
Entre les mousseux de Loire, d’Allemagne et d’ailleurs, j’ai aperçu (suite…)