TasteCamp North: Rassemblement dans le Niagara

Depuis deux ans, j’ai eu le plaisir de découvrir de nouvelles régions viticoles en participant à TasteCamp, un événement fondé par Lenn Thompson, grand manitou du New York Cork Report, le principal site d’information sur les vins de l’Empire State. Puisque les organisateurs en étaient d’abord new-yorkais, l’événement m’a permis de découvrir les vignobles de Long Island, en 2009, puis les Finger Lakes et leurs excellents rieslings en 2010.

Dans les deux cas, le fait de rassembler un groupe d’une trentaine de blogueurs et de leur faire goûter les vins de deux bonnes douzaines de vignobles en un weekend, de visiter les vignobles et d’échanger avec les producteurs permettait de dresser un portrait assez exhaustif de la région et d’engager une conversation intéressante avec les vignerons, qui y trouvaient un nouveau public, intéressé, spécialisé et critique.

À Long Island, je reste très attaché (suite…)

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Vendanges 2010: Quand le Québec rattrape la Californie

Ce weekend et le suivant (soit les 4, 5, 6 et 11 et 12 septembre), ce sera la Fête des vendanges, à Magog, dans les Cantons de l’Est. J’ai toujours trouvé rigolo que la fête des vendanges soit toujours avant les vendanges (ça aide les vignerons à être disponibles, remarquez…), puisque le raisin québécois se récolte plus vers octobre que vers le début septembre, habituellement.

En cette année chaude et ensoleillée, jamais ce festival du vin et de la gastronomie n’aura été si proche des vendanges elles-mêmes.

Des grappes de pinot noir au vignoble Closson Chase, dans Prince Edward County, le 8 août dernier. Moins avancée que le Niagara, cette région située à l'ouest de Kingston a également connu une saison exceptionnelle, cette année.

En effet, le millésime 2010 est remarquablement hâtif, dans le nord-est du continent nord-américain. En Ontario et dans l’État de New York, les vendanges (suite…)

Qu’a bu Obama à Ottawa? Du cidre de glace (entre autres).

À la veille de l’investiture de Barack Obama, un article de la revue Slate faisait le point sur l’état des vins servis à la Maison-Blanche sous George Bush. Un état assez déplorable, soulignait l’auteur, avec beaucoup de jeune jus de planche (« juvenile behemoths ») qui perpétuait les stéréotypes du gros vin américain.

Pourquoi ne pas plutôt servir des vins arrivés à maturité, des grands crus comme l’Amérique est bel et bien capable d’en offrir? Et pourquoi pas, tant qu’à y être, mettre fin à l’obligation de servir seulement du vin américain à la Maison-Blanche? Une politique destinée à montrer au monde que les États-Unis peuvent produire du bon vin est-elle toujours aussi nécessaire? Bonne question.

Pour les vins canadiens, tout est encore à prouver, à l’échelle internationale. Alors l’obligation du 24, Sussex de servir les vins d’ici reste entière. D’ailleurs – et la question vaut aussi pour les États-Unis, la France, le Chili – si on ne le fait pas nous-mêmes, qui le fera pour nous?

Le sommelier François Chartier répondait clairement dans ce sens avec une belle liste de suggestions 100% canadienne, d’une côte à l’autre, présentée dans une chronique du 6 février intitulée « Comment recevoir la visite présidentielle?« .

L’a-t-on écouté? (suite…)

Vendredi du Vin des Fêtes : Un Noël à Bordeaux

Pour présenter sans se compliquer la vie les douceurs du vin dégustées à Noël, le dernier Vendredi du vin de l’année 2008 se fait sur un mode très informel. Il s’agit de partager simplement les notes de dégustation des vins bus dans la convivialité de la table de fête, en les laissant, sans trop de détours, sur les blogues de tout un chacun.

Dans notre cas, avec onze personnes à table (dont six en âge de boire du vin), les vins de fête se sont beaucoup tournés vers Bordeaux, même si nous étions en Valais, une partie de Suisse très reconnue pour la qualité de ses vins.

Pas que le Valais ait été totalement oublié. À preuve, à l’apéro, nous avions ouvert l’humagne blanc 2007 d’Eddy et Samuel Saudan, dégusté la veille à la cave familiale. Toujour le miel, très droit devant, bien qu’on y remarquait aussi un peu de chèvrefueille et une touche d’amertume, en finale, en mangeant, qui se mariait très bien avec les petites bouchées du début de la soirée.

Ensuite, avec le foie gras maison du beau-père, nous avions un Sauternes 2001. La maison ? J’ai bêtement oublié de noter et depuis, la bouteille est partie loin au recyclage. Ce que je peux dire, c’est qu’il était relativement léger, encore jeune, avec un beau nez de cire d’abeille. Assez léger, mais c’était tant mieux avec le foie gras, auquel le vin répondait très bien, ceci dit. Il faudra bien que j’essaie de me rappeler de la maison.

Remarquez, il était moins impressionnant que le Château Bastor-Lamontagne 1998 dégusté ce soir, lors d’une autre fête familiale. Un sauternes (suite…)

Vendredis du Vin 14: d’un peu partout, que je viens

Il avait l’air un peu anodin, mais c’est tout un thème que j’ai fini par choisir comme entrée en matière à l’animation des Vendredis du Vin. En posant simplement la question « Tu viens d’où, toi? », j’ai l’impression d’avoir ouvert bien des portes.

À la limite, le thème interpelle tous les vins du dit Nouveau Monde, puisque la vitis vinifera est originaire d’Europe et qu’elle a donc été transplantée dans tous les vignobles des Amériques et d’Océanie. Alors, on dit quoi? Que tous les vins du Nouveau Monde sortent de nulle part? Quand il y a des zinfandels centenaires en Californie et des cabernets sauvignons francs de pied depuis 150 ans dans la Vallée Centrale du Chili? Pas sûr qu’on puisse aller jusque-là. Sauf qu’à l’inverse, (suite…)

Le vin parfait pour le ragoût de pattes

Le ragoût de pattes et de boulettes, grand classique du temps des Fêtes, se trouve drôlement délaissé dans les recommandations de vins et mets. Ni le guide de François Chartier, ni celui de Michel Phaneuf ne font de suggestion à cet effet. Et sur Internet, je n’ai guère trouvé que deux recommandations sur le ragoût de boulettes, dans un article du site Jobboom (!), celles de Frédéric Gauthier, sommelier à l’Utopie, à Québec, et de Jessica Harnois, ex-sommelière du Globe, à Montréal, aujourd’hui à l’emploi de la SAQ.

Étant toujours prêt à me sacrifier pour la bonne cause, j’ai donc fait quelques tests (suite…)

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