Tastecamp, prise 2: en route vers les Finger Lakes

Ce weekend, le côté social des médias sociaux prendra un élan particulier, côté vin, alors qu’une trentaine de blogueurs Américains, Canadiens et Québécois se réuniront au nord-ouest de l’État de New York pour le deuxième Tastecamp East, un rendez-vous viticole éminemment sympathique – et professionnel – autour d’une région viticole.

L’année dernière, l’événement fondé par Lenn Thompson, du New York Cork Report, avait permis une tournée des vignobles de Long Island (dont plusieurs sont vraiment de classe mondiale).  Cette année, le groupe aura l’occasion de déguster quelque 150 vins de plus de 35 domaines (beaucoup de riesling, du cabernet franc, du pinot noir et quelques hybrides), tous venus des vignobles des Finger Lakes, région située autour de quelques lacs de forme allongée (comme des doigts, tiens), située au sud du lac Ontario.

La région est déjà modestement représentée sur les rayons des succursales de la SAQ, avec deux vins de très bonne tenue: le riesling 2007 du Dr Konstantin Frank, un des domaines vétérans de la région, et le riesling 2006 de la maison Lamoreaux Landing. Ce dernier offre un bel équilibre entre ses notes citronnées, son épice (gingembre) et ses notes minérales, voire légèrement pétrolées. De quoi m’encourager à aller voir de quel raisin on se chauffe par là.

Pour en savoir plus sur ce qui se trame à ce Camp du Goût – où se trouvera aussi un autre blogueur de Québec, Julien Marchand – vous pouvez suivre le marqueur (hashtag) #tastecamp sur Twitter, qui vous donnera les réactions sur le vif des participants. J’essaierai aussi de bloguer pendant le weekend, malgré un horaire bien chargé, merci. Pas tout à fait une colonie de vacances, le Tastecamp: plutôt une manière de joindre l’utile à beaucoup d’agréable.

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Vin et musique à Tout le monde s’en fout: cette fois, le volcan

Il y  a des semaines qui passent plus vite que d’autres. A priori, c’était dimanche que j’aurais dû publier ce billet, à propos de la deuxième chronique vin et musique que j’ai eu le plaisir de concocter avec Arnaud Cordier, pour l’émission Tout le monde s’en fout, animée par Matthieu Dugal. Puisque l’émission est diffusée le dimanche sur les ondes de Vox, ça aurait été bien coordonné.

Mais la beauté de la chose, c’est que l’émission est toujours en ondes, sur Internet. Vous avez toujours l’occasion d’aller la voir en ligne, à votre convenance.

La dernière fois, la chronique s’était faite sous le signe du tremblement de terre. Cette fois, elle a fini par se faire sous le signe du volcan puisque j’y évoquais la venue d’une vingtaine de vignerons du Jura au Québec, cette semaine, une visite qui a toutefois dû être reportée à une date ultérieure à la toute dernière minute (après l’enregistrement et juste avant la diffusion0 à cause de la suspension des vols sur une bonne partie de l’Europe. Dommage en diable – mais il paraît que ça devrait se refaire vers la fin mai ou le début juin. Surveillez ce blogue pour des nouvelles, dès qu’on en a.

Le vin du Jura qui était représenté à la chronique vin et musique était le Chardonnay Les Graviers 2007, appellation Arbois, de Stéphane Tissot. Un vraiment beau chardo, vivant, avec une belle acidité, un nez déroutant avec des notes fumées, un peu d’agrume et une gentille touche oxydative, tout à fait singulier, complexe et pourtant facilement séduisant. Ce qui m’avait fait songer à cette bouteille, c’est le côté jazzé de la musique d’Antonio 2, le sympathique disque de David Brunet sélectionné par  Arnaud Cordier. Écoutez la chronique, vous verrez ce que je veux dire.

Twitter, vin et musique

Pour le reste de la chronique, nous avons harnaché la puissance de Twitter. C’est à dire qu’on a demandé à Phantogram et à Plants and Animals, les deux autres groupes concernés, de nous dire quels sont leurs vins préférés. Sympathiques, ils ont répondu: Phantogram ici et Plants and Animals ici, de façon particulièrement précise. Très gentil. On les en remercie.

Les New-Yorkais de Phantogram – dont l’album Eyelid Movies est vraiment excellent – avaient un oeil sur la Californie, alors on leur a servi un Californien juste un peu extraterrestre, le Cigare Blanc créé par Randall Grahm, chez Bonny Doon. Du moelleux avec une pointe d’acidité: vrai pour le vin, aussi pour la musique.

Plants and Animals, avec leur nom très écosystémique, nous avaient signalé deux cuvées bio de la Loire. Avec du beaujolais bio, L’Ancien 2008 de Jean-Paul Brun, on se disait qu’on était dans la même famille. Bien que la musique du groupe irait aussi bien avec le soleil californien, on était contents de boire ce vin élégant et plein de fruit et de caractère qui serait certainement tombé dans leur goût.

Brun, en passant, sera parmi la délégation du Beaujolais qui, elle, semble bien vouloir être au Québec la semaine prochaine, puisque les restrictions de vol ont été généralement levées sur l’Europe. On les attend avec impatience.

On attend aussi avec impatience le passage d’Ariana Occhipinti, brillante vigneronne de Sicile qui sera à Montréal en début de semaine prochaine. Voyez ce que je disais de son nero d’avola aux allures presque plus bourguignonnes que siciliennes, il y a un an et demi, et vous aurez envie de vous pointer mardi soir, 27 avril, au Pullman, pour une soirée où ses vins seront à l’honneur – et elle aussi. Je dis ça comme ça, mais en Sicile aussi, ils ont l’habitude des volcans.

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