En ce lundi matin tranquille et ensoleillé, par ici, la nouvelle m’a mis bien à l’envers. Marcel Lapierre, le célèbre vigneron de Morgon et une des figures tutélaires du mouvement du vin naturel, a vu son dernier millésime. Quelques jours à peine après la fin des vendanges 2010 en Beaujolais, au moment où les cuves sont toutes en bulles carboniques, ce patriarche du vin fait de raisin – et juste de raisin – nous a quitté.
Ses cuves sont entre bonnes mains – salut, Marie et Mathieu, toutes mes condoléances – et l’élan qu’il a donné au vin nature de bon aloi ne se perdra pas de sitôt.
Vu du Québec, la nouvelle tombe à un bien drôle de moment, moins d’un mois après que les amateurs de vin d’ici lui aient fait toute une fête: les 1800 bouteilles de son célèbre morgon s’étaient envolées en à peine plus de 24 heures, lors de leur mise en vente dans le cadre d’un arrivage du Cellier.
Lapierre était un homme généreux, sympathique, (suite…)