J’ai beaucoup d’affection pour le barbera, cépage typique du Piémont, dans le nord de l’Italie. dont le seul vrai défaut est de pousser à l’ombre du magnifique nebbiolo. L’avantage, pour les amateurs, est que le prix des barbera reste nettement plus abordable que celui des nebbiolo. Les producteurs, de leur côté, ne lésinent pas sur les efforts pour démontrer que le barbera peut être un vin sérieux. Même qu’ils y vont peut-être un tantinet trop fort.
Prenez par exemple le Conca Tre Pile 2004, d’Aldo Conterno. Un vin violacé aux arômes bien présents de groseille et de cerise rouge, avec une acidité et une certaine astringence tout à fait typiques du cépage. Les saveurs sont bien définies et bien concentrées, mais les tannins sont un peu trop présents et surtout, l’alcool relativement élevé (14%) vient chauffer le nez un brin. Beaucoup de belles choses, au total, mais (suite…)