Dégustation: Bahans Haut-Brion 2000, Pessac-Léognan

Avant tout l’énervement qui a entouré le millésime 2005, il y avait eu un autre « millésime du siècle » en 2000. Grâce à des mois d’août et septembre magnifiques, après un printemps frais, les raisins ont atteint la maturité facilement, dans un état sanitaire parfait. Seuls les liquoreux ont parfois souffert du retour de la pluie en octobre.

En fouillant à la cave, à la recherche d’une bonne bouteille pour souligner l’anniversaire d’une bonne amie amateur de vin, j’ai ressorti un Bahans Haut-Brion, second vin de Haut-Brion, le plus célèbre des châteaux de Pessac-Léognan. À neuf ans, il est temps de voir où s’en vont ces crus dont on promettait de très grandes choses.

Le vin, fait grosso modo d’une moitié de cabernet sauvignon et d’une proportion variable de merlot et de cabernet franc (selon le millésime),  s’est montré un modèle d’intégration et d’équilibre. Tout en souplesse, avec de la finesse, une belle gamme de saveurs et d’arômes qui se succédaient en douceur. Du fruit, du tabac, de l’épice, harmonieusement rassemblés, sur des tannins fins et mûrs.

Le Bahans ne manquait pas pour autant de corps ou de présence. Nous l’avons bu autour de steaks de la ferme Eumatimi grillés au barbecue. Et le vin avait tout ce qu’il fallait pour s’équilibrer avec les saveurs grillées et viandées. Enrobant, d’une belle longueur, il nous a fait filer un parfait bonheur.

Personnellement, le vin m’amène même à me demander si le millésime 2000 ne serait pas supérieur au superlatif 2005. Un peu moins de chaleur durant l’année me semble donner des vins plus équilibrés, les 2005 ayant un peu plus d’alcool et de confiture en stock. La chaleur, le fruité et l’alcool ne sont pas garants d’un vieillissement plus durable et plus harmonieux, bien au contraire.

Évidemment, la comparaison n’est pas parfaite, la photo de l’un et de l’autre millésime étant prise à cinq ans de distance dans leur évolution. Que voulez-vous, la vie est dure, il faudra goûter encore et encore pour se faire une idée plus claire…

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Published in: on 24 juillet , 2009 at 2:49  Comments (1)  
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Dégustation: Faugères Réserve Les Bastides d’Alquier 2000, J.M. Alquier

Réputée avant tout pour ses vins rouges, l’appellation Faugères est située dans le Languedoc, tout de suite à l’est de l’appellation Saint-Chinian et au Nord-Ouest de l’appellation Corbières (soit environ 25 kilomètres au nord de Narbonne). Ses quelque 2000 hectares de vignobles sont généralement situés en altitude, sur des coteaux schisteux où le carignan se voit graduellement mis de côté, au profit de la triade syrah-grenache-mourvèdre.

C’est ce trio de cépages qui constitue justement la cuvée Les Bastides de Jean-Michel Alquier, l’un des producteurs les plus estimés de l’appellation. Mes amis Élise et Vincent ont eu la gentillesse (suite…)

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