Vente aux enchères du restaurant Les Chenêts: des caisses, des crus, pas d’aubaines

Ce Mouton-Rothschild 1970, à l'étiquette conçue par Chagall, fait partie des 1120 lots aux enchères jusqu'à demain soir.

C’était visiblement une cave véritablement hors du commun que Michel Gillet avait créé au restaurant Les Chenêts. Après une première vente aux enchères qui recelait quelques beaux lots et un peu de bric-à-brac, une deuxième qui était nettement plus impressionnante, voilà qu’il y a un troisième et dernier acte encore plus impressionnant, axé sur les grands bordeaux et bourgognes, souvent vendus en caisses entières.

Je m’y prends un peu tard pour vous en parler, puisque le tiers des 1120 lots en vente ont déjà été adjugés. Un deuxième tiers le sera ce soir à partir de 17h et le reste, à partir de demain soir, 28 janvier, 17h. Et ce sera ainsi la fin de ce qui constitue presque sans aucun doute la plus grande vente de vins jamais réalisée au Québec. Remarquez, même s’il se fait tard, il reste bien des lots exceptionnels, si vous avez l’âme à participer à ces enchères.

Comme à la deuxième vente, il ne semble pas qu’il y aura d’aubaines. Je surveillais quelques lots, en septembre, mais j’ai laissé tomber, finalement, en voyant même des lots plus secondaires monter à des prix assez élevés. La rareté de telles ventes explique probablement pourquoi les enchères montent aussi allègrement: les occasions de retrouver de plus vieux millésimes sur les rayons sont rares, dans notre marché monopolisé.

Sur le premier tiers, les grands vins de Bordeaux – je sais qu’ils mettent ça sur toutes les étiquettes, mais je veux dire les vrais grands vins – se sont vendus aux prix des enchères internationales ou plus, si on se fie à l’indice de prix donné dans Decanter. 400$ à 500$ la bouteille pour les Margaux, Latour ou Haut-Brion 1986, c’est pas mal dans les prix (et moins cher que le prix en primeur des 2005, remarquez). Par contre, six bouteilles de Château Palmer pour 1300$, c’est presque le double du prix moyen obtenu aux enchères internationales récentes. Il y a quelqu’un qui avait très soif, apparemment.

Ne serait-ce que pour se rincer l’oeil, un tour du catalogue vaut la peine. Un très bel étalage de millésimes parfois très anciens (jusqu’à 1893, encore) et de bouteilles rares, récentes ou non. Et entre les premiers crus hors de prix, vous trouverez peut-être des vins d’un plus petit millésime (1997, 1992, 1994) qui seraient prêts à boire et vous donnerait accès à des crus exceptionnels à un prix plus mesuré.

Encore une fois, je ne pense pas acheter, mais je vais retourner jeter un coup d’oeil en fin de journée, aujourd’hui et demain. Il y a quelques lots qui ne semblaient pas exciter grand monde, mais qui pourraient être agréables à boire… Et non, je ne vous dis pas lesquels. Charité bien ordonnée commence par soi-même.

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