Opération Italie à la SAQ: en ligne, svp?

Depuis l’année dernière, la Société des alcools du Québec a regroupé ses efforts promotionnels saisonniers en mettant à contribution tous ses outils, dans toutes les gammes de prix. C’est ainsi qu’à l’automne 2008, deux opérations du Courrier Vinicole sur les Grands vins de Bordeaux 2007 et sur les seconds vins des grands châteaux de Bordeaux 2005 avaient lieu en parallèle avec le lancement de la revue Cellier (avec ses arrivages) sur la France (et en particulier Bordeaux), avec une revue Tchin Tchin également sur la France, et avec une Foire des vins de France en succursale, avec circulaire à la clef.

En ce mois de mars, on procède de même avec l’Italie. Le magazine Cellier, le Tchin Tchin et le Courrier vinicole – et les promotions en succursale et sur circulaire – sont tous consacrés au deuxième pays le plus bu au Québec, juste derrière la France. Il n’y a pas de hasard.

Le tout est d’ailleurs réussi, à mon sens, surtout au chapitre des publications. Le Cellier offre un contenu intéressant, bien ciblé, tandis que le Tchin Tchin est devenu, récemment, un outil bien ciblé, au propos clair, concis et bien informé (et rehaussé de recettes que j’ai bien envie de cuisiner, personnellement).

En alignant ainsi tous ses efforts, la SAQ rejoint du même coup toutes ses clientèles, de l’acheteur distrait à la recherche d’une aubaine (promotions en succursale et circulaire) en passant par les curieux à la recherche de découvertes, prêts à investir un peu plus pour mieux connaître le vin(la revue Tchin Tchin), les connaisseurs à la recherche de crus spécifiques (Cellier) et les collectionneurs de grandes bouteilles (le Courrier vinicole). S’il y a un amateur de vin, au Québec, qui n’a pas entendu parler de l’Italie, ce printemps… c’est qu’il passait l’hiver dans le Sud.

Il n’y a, au fond, qu’un seul problème avec tout cet excellent travail. Pourquoi diable ne le retrouve-t-on pas en ligne?

Le catalogue du Courrier vinicole est disponible en ligne, c’est vrai, mais impossible de faire la commande en ligne, alors que la SAQ a pourtant un site Internet transactionnel depuis plusieurs années. Si je peux commander six bouteilles sur SAQ.com et les faire livrer à ma porte, pourquoi est-il impossible pour moi de faire de même avec le catalogue le plus prestigieux? Pourquoi les acheteurs les plus assidus de la SAQ doivent-ils faire suivre des paperasses par télécopieur ou par courrier, quand on pourrait leur simplifier la vie?

La question s’applique aussi au contenu des revues Cellier et Tchin Tchin. Le fait de garder le contenu pour le seul papier limite la diffusion de ces informations intéressantes – dans l’espace et dans le temps, notamment parce qu’elles ne sont archivées nulle part.

Sur le site SAQ.com, on invite les gens à aller se chercher un exemplaire de ces publications en succursale. Quelqu’un pense-t-il vraiment que, si un amateur lit le Cellier en ligne, il viendra moins en succursale? Ça m’étonnerait beaucoup. En prime,  faut-il rappeler que SAQ.com est un site transactionnel? Bref, pourquoi ne pas enrichir l’offre sur Internet?

La mise en ligne des infos et recettes du Cellier et de Tchin Tchin permettrait aux amateurs de disposer d’une gamme d’information élargie, à plus long terme. («Chéri, c’était quoi, le bon petit Côtes-du-Rhône qu’on avait bu l’automne dernier?» ou encore, «ils disaient de servir ça avec quel plat, déjà?»)

Un exemple parmi tant d’autres : le présent numéro de Cellier présente dans le présent numéro une entrevue intéressante avec Michel Chapoutier, un des principaux producteurs du Rhône. Les produits de Chapoutier étant présents de façon constante sur les rayons des succursales, l’entrevue resterait d’intérêt pour la clientèle, bien au-delà de la durée de vie du magazine. Avec un peu de travail de base de données, on pourrait même lier l’article comme une référence supplémentaire, sur les fiches des produits Chapoutier. Ça ne serait pas un plus, ça?

Et même si on oublie la logique commerciale, il reste que les contenus sont bien faits et intéressants. Tant qu’à les avoir produits, ne devrait-on pas les diffuser au maximum?

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9 commentairesLaisser un commentaire

  1. Parce que le site Internet de la SAQ, c’est un projet informatique. Et tu veux pas savoir combien de $, ils ont mis là dedans!

    On veut une version iPhone, une meilleure indexation (avec la quantité de belle et bonne info qu’ils ont, ils feraient un tabac avec Google) et une intégration plus intelligente avec les moteurs de recherche. Sans oublier une navigation plus intelligente (un peu d’hypertexte, pour retrouver rapidement les vins de la même maison, du même cépage, etc.). Faciliter le magasinage quoi!

  2. En fait, j’en ai une petite idée, et c’est triste en diable.

    Toutes tes suggestions sont absolument dans le mille – bien entendu. L’évidence même, quand on se rend compte que l’Internet, c’est un monde d’information sur une base technologique (et non l’inverse).

    Je pourrais recruter mon ami Doug, qui a créé Ablegrape, le meilleur moteur de recherche sur le vin au monde, et on leur fait une proposition?

  3. L’entrevue de Michel Chapoutier, ils pourraient même nous l’offrir en vidéo. Et aussi s’ouvrir un canal sur YouTube.

    Pour ce qui est du site actuel, j’ai l’impression que leur gestionnaire de contenu aurait besoin d’être refait de fond en comble. Disons qu’il vieillit mal.

  4. Effectivement, ça mériterait une mise à jour assez considérable. Pourquoi pas les commentaires des acheteurs, tant qu’à y être? Les coups de coeur des clients de SAQ.com…

    Les possibilités ne manquent pas. La volonté, elle?

  5. De mon côté, ce que j’aimerais c’est qu’on puisse fournir un API pour que les créateurs d’application puissent aller se « plugger » sur le site de la SAQ facilement et sans chichi.

    Par exemple, il serait tellement sympathique de pouvoir développer une extension firefox qui ajoute un lien « Add to CellarTracker » dans le site de la SAQ, ou une extension wordpress qui va chercher l’information sur un vin en lui rentrant seulement son code SAQ.

    Je crois que dans ce cas-ci, l’interopérabilité est la clé pour que le site vieillisse bien et soit profitable. La SAQ est assise sur une montagne de données et malheureusement ne semble pas se préoccuper de faire quelque chose de bien avec celle-ci… Au moins, donnez-a chance à qui veut bien la prendre…!

  6. Visiblement, ce ne sont pas les volontaires qui manqueraient, si seulement la SAQ voulait bien s’y mettre!

  7. J’ai déjà fait une telle demande auprès de la SAQ, mais je me suis fait poliment (mais fermement) refuser ma requête. Le mieux que j’ai pu tirer d’eux est le format de l’URL qui, à partir d’un code de produit, permet de tomber sur la page de ce produit. C’est un début, mais rien pour écrire à sa mère…

    Rêvons un peu: il faudrait présenter VinoXML à la SAQ, ça serait sympathique qu’ils puissent implémenter ce protocole…

  8. pourqu oi vous donnez une bouteille d huile le 6 mars seulement dans les saq selection seulement avec achat de 3 bouteilles de vin italien je demeure a thetford mines nous n avons pas de saq selection je trouve cela injuste pour le monde demeurant en region

  9. j,ADORE LES VINS ITALIENS ET PAR LES TEMPS QUI COURENT
    JE SUIS CHOYÉ.


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