Pas toujours évident de savoir ce qui assurera le succès d’un vin, particulèrement quand le style, l’appellation et/ou le cépage sortent de l’ordinaire.
Un chardonnay de Californie ou un Bordeaux n’ont pas à faire franchir une barrière de découvertes, pour un amateur qui ignorent autrement tout de la maison dont provient le vin. Pour un Arneis du Piémont ou une Mondeuse du Jura, il faut des amateurs un cran plus curieux.
À la Société des alcools du Québec, ces jours-ci, deux vins blancs que j’ai particulièrement apprécié se retrouvent soldés, dans les ventes d’inventaire d’automne des produits de spécialités. Deux vins atypiques (en fait, trois), mais qui méritent l’attention.
Bianco di Caselle 2004, Etna DOC, Benanti
La maison Benanti est une des plus réputées de Sicile et en particulier, de l’appellation Etna, dont les vignobles sont bien sûr installés sur les flancs du volcan du même nom. Avec toutes une série de cépages autochtones rares, cultivés exclusivement sur ce terroir volcanique, les vins ont une personnalité propre, très distinctive et élégante.
Le bianco di Caselle, fait à 100% du cépage carricante, est un vin bien net, franc, à la robe claire et brillante, qui offre des arômes élégants de poire, peut-être un peu d’abricot, avec un brin de miel, sur une base minérale qui vient structurer solidement le vin. Pas très complexe, mais savoureux et peristant en bouche. Passé, grâce au solde, sous la barre des 20$, c’est à mon avis une véritable aubaine.
Sauvignon Blanc Cipreses Vineyard 2005, Valle de San Antonio, Casa Marin
Cultivé dans un vignoble sous l’influence de la mer, ce sauvignon blanc de la maison Casa Marin a reçu des critiques très favorables dans plusieurs publications: pour Wine & Spirits, le Cipreses (et son quasi-jumeau, le Laurel Vineyard, également soldé, et à propos duquel j’ai écrit une note sur mon blogue anglais) est tout simplement un des meilleurs sauvignons blancs du Chili. Je dois dire qu’on y trouve effectivement quelque chose d’exceptionnel.
Sur une acidité tranchante, favorisée par le climat très frais de la Vallée de San Antonio, ce vin dont la robe vient à peine de perdre ses reflets verdâtres livre des arômes (et saveurs correspondantes) de fenouil, d’orange et de pamplemousse, de foin, le tout sur une trame minérale et tannique bien serrée.
Ça donne un petit choc, bien franchement, de se retrouver ainsi plus près de la Loire que du Chili. Et l’acidité est franchement agressive, quand on boit le vin seul. Mais déjà, sur des mets asiatiques sautés au wok, par exemple, ou sur un saumon en sauce crémeuse, le tout devient plutôt rafraîchissant. Et je vous dirais qu’à mon avis, dans cinq, voire dix ans, ça devrait être assez impressionnant.
À 30$ (prix régulier), il y avait peut-être de quoi hésiter devant l’inconnu, puisque la maison est présente depuis peu au Québec. Réduits à moins de 25$, le Laurel Vineyard et le Cipreses Vineyard se retrouve dans la même catégorie de prix que des sauvignons de Novuelle-Zélande ayant un peu moins de relief.
Pensez, en prime, qu’il y a un 10% supplémentaire sur tout achat de 100$ ou plus, ce weekend, et c’est une raison de plus de faire un petit tour hors des sentiers battus.
[…] via À chacun sa bouteille […]
Je suis bien content d’entendre tes commentaires sur ces deux vins, en ayant aussi fait provision lors de leur mise en solde. Il faut dire que tous deux étaient (et sont probablement encore) disponible à la SAQ Dépôt.
Le Cipreses Casa Marin ne fait pas l’unanimité par contre (http://fouduvin.ca/viewtopic.php?p=57652#57652), probablement à cause de son acidité très présente. Bref, un vin à essayer!
Ils sont présentement en ligne pour être ouverts bientôt, je publierai aussi mes notes de dégustation sur mon site lorsqu’elles seront disponibles!
[…] y a trois ans, j’avais écrit sur ce blogue une note de dégustation pour le sauvignon blanc Cipreses Vineyard 2005 de la maison Casa Marin, où je notais que […]