Depuis quelques années, on entendait surtout parler de la France comme d’un pays en déclin, sur le plan viticole. Arrachages de vignes, crises et protestations, voire actions violentes des vignerons (spécialement dans le Languedoc-Roussillon), surplus de vins à Bordeaux, baisses des exportations mondiales, les nouvelles n’étaient pas bonnes, c’est le moins qu’on puisse dire.
L’annonce de la mort du vin français, prononcée par des gens comme James Suckling dans Mondovino, était pour le moins prématurée. Un article du Figaro, publié à la veille de la foire viticole Vinisud apparemment très animée cette année, indique que la valeur des exportations de vins français a connu une hausse de 7,7% en 2007. C’est la deuxième année consécutive de hausse des exportations, si on se fie aux chiffres donnés par la ministre française de l’Agriculture, Christine Lagarde, lors du lancement de Vinexpo 2007 (+11% pour 2006). Il était temps, remarquez: auparavant, il y avait eu six années consécutives de décroissance à ce chapitre.
Comme preuve que le passé n’est pas garant de l’avenir, et que les choses sont plus souvent cycliques que linéaires, c’est plutôt réussi. Reste à voir comment ces succès retrouvés se répartiront dans le pays, comment ils pourront intervenir dans le débat entourant l’arrachage des vignes sous les directives européennes, etc. En attendant, pourquoi pas un verre de bordeaux? De bourgogne? D’Alsace? De Bugey?…
À chacun sa bouteille 
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