À la Société des alcools du Québec, deux opérations de mise en marché prennent leur élan pratiquement en même temps, en cette fin de février bissextile. Et il y aura plein de belles choses à boire, à toutes sortes de prix.
Dans le premier cas, il s’agit des prochains arrivages de la revue Cellier, les 6 et 20 mars prochains. Je n’ai pas encore vu la revue – bien que j’ai très hâte de lire l’article sur la biodynamie, un de mes sujets de prédilection – mais la liste des arrivages est déjà sur le site de la SAQ.
Deux constats à ce sujet. Premièrement, la liste des vins inclus dans l’opération s’est réduite considérablement. Les premiers arrivages de Cellier comprenaient près d’une centaine de vins. Cette fois, on a limité le lot à 45 vins en deux livraisons. Autant pour la vente que pour la cohérence de l’opération, cette restriction me semble favorable.
Ainsi, les vins présentés en mars sont tous de l’Italie, spécifiquement de trois régions: les Abruzzes, le Piémont et la Toscane. Dans tous les cas, plusieurs sélections très intéressantes, souvent à prix très raisonnable. Par exemple, les chianti rufinà de la maison Basciano: la cuvée régulière coûte à peine 15$, le riserva 23$. Les vins avaient auparavant été inclus dans un Courrier vinicole des grands vins d’Italie et j’avais bien regretté de ne pas en avoir acheté plus. Toujours en Toscane, les vins conçus par Carlo Ferrini, Il Brusciato (second vin de Guado Al Tasso) ou le Guidalberto du créateur de Sassicaia ont aussi de quoi attirer l’attention.
En Piémont, le roero arneis de Bruno Giacosa est un blanc remarquable, tiré d’un cépage que Giacosa a fortement contribué à sauver de l’obuli. Àdécouvrir. Plusieurs nebbiolos à prix doux sont aussi au rendez-vous, comme le Barolo 2003 de Paolo Conterno, très recommandable à 36$. Même chose pour le nebbiolo d’Alba de Poderi Colla à 24$.
J’avoue moins connaître les vins des Abruzzes, mais là aussi, les prix sont très doux. De quoi faciliter la curiosité.
Certains vins issus de la seconde opération, le Courrier vinicole consacré aux Grands vins du monde, qui a été expédié cette semaine aux abonnés, sont aussi à prix assez doux. Le chardonnay sud-africain de Meerlust coûte 20$, le Gran Reserva Blend de Vina Chocalan, du Chili, 22$. À l’inverse, on trouve aussi un magnum de Barolo réserve 2001 de Roberto Voerzio pour 295$ ou une demi-bouteille de Tokay aszu essencia d’Oremus pour 275$. Un vrai nectar, selon mon ami Jean-Sébastien, sommelier à l’Utopie, qui a eu la chance d’y goûter.
Ce qui m’attire le plus? Le Columella et le Palladius, respectivement vin rouge et vin blanc conçus par Eben Sadie, viticulteur sud-africain (aussi actif dans le Priorat) qui a commencé sa carrière aux côtés de mon ami Tom Lubbe, de Matassa, et dont Tom n’avait que des bonnes choses à dire quand nous avons discuté de ses vins l’automne dernier. Les vins de René Barbier et du Clos de l’Obac, dans le Priorat. Le pinot noir de Felton Road, excellente maison bio de Nouvelle-Zélande. Le Tandem, syrah marocaine d’Alain Graillot, à petit prix. Le Sancerre 2005 Les Romains de la maison Vacheron. Le pinot noir La Neblina 2005 de Radio-Coteau, aussi, un vin d’une grande fraîcheur et d’une grande subtilité signé Eric Sussman, vigneron un peu caractériel mais extrêmement talentueux, vous fera revoir toutes vos idées sur les pinots californiens.
Je mentionne aussi The Prisoner, de la maison Orin Swift, un surprenant mélange de zinfandel, cabernet sauvignon, syrah, petite syrah et charbono. Avec une certaine réserve, puisque le vin est importé par Insolite Importation, agence à laquelle je suis associé.
Ceci dit, quel que soit votre choix, prenez le temps de lire les nouvelles règles d’attribution des bouteilles, qui semblent plus équitables qu’auparavant: les règles indiquent que l’on favorisera l’octroi d’une bouteille par personne, avant de distribuer des quantités supplémentaires. Le nombre de personnes se retrouvant le bec à… l’eau devrait ainsi diminuer, par rapport aux tirages au sort précédents. Bon magasinage.
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