J’ai appris par hasard et sur le tard, que Rougemont, capitale québécoise de la pomme, reçoit cette fin de semaine le tout premier Mondial des cidres de glace. Un titre un peu ironique, considérant que le cidre de glace est à toutes fins utiles une exclusivité québécoise (j’ai entrevu un producteur en Ontario) et que l’ensemble des producteurs inscrits sont québécois. Peut-être que le titre vise à souligner que cette excellente boisson constitue une invention entièrement québécoise qui commence à sérieusement séduire à l’échelle internationale.
Avec des kiosques taillés dans la glace où les producteurs font déguster leurs nectars hivernaux (on peut aussi aller se réchauffer à l’intérieur), l’occasion est belle de constater toute la diversité de saveurs qu’offrent les cidres de glace, selon les méthodes utilisées (congélation du jus ou de la pomme, cueillette des pommes gelées sur l’arbre ou conservation des pommes surmûries dans des caisses), les variétés de pommes (macintosh, lobo, geneva, etc., dans des mélanges très variés) et la vinification en cidre tranquille ou mousseux. De la fraîcheur acidulée aux notes oxidatives, le registre est ample et de mieux en mieux maîtrisé.
Se comparant avantageusement au vin de glace (pour un prix nettement moindre), le cidre de glace se sert agréablement avec du foie gras, des desserts aux amandes ou aux fruits blancs, voire même avec des charcuteries ou un plat de volaille (j’ai même l’idée qu’un blanc de volaille en sauce au cidre de glace, ça ne serait pas vilain du tout). On n’a pas fini d’en entendre parler, ça c’est sûr.
En espérant, à ce propos, que le Mondial soit le premier d’une longue série de tels événements, et aussi que les cidriculteurs aient l’idée d’organiser de tels rassemblements ailleurs au Québec. Au Marché du Vieux-Port pour le 400e anniversaire de Québec, peut-être?
Votre commentaire