Pensez-vous que vous jugez objectivement les vins que vous goûtez? Que les considérations de prix, de provenance, etc., n’ont pas de prise sur vos papilles et votre bulbe olfactif? Une étude réalisée au California Institute of Technology par le Dr. Angelo Rangel, et dont fait état l’Agence France-Presse, prouve le contraire en montrant sans autre cérémonie l’activité des neurones au contact du vin… et de son prix, réel ou supposé.
En effet, les chercheurs dirigés par le docteur Rangel ont fait goûter une série de cabernets sauvignons aux participants à leur expérience, en n’indiquant sur les bouteilles qu’un prix. Celui-ci pouvait être minimisé ou augmenté, afin de tester l’effet de ce facteur sur le plaisir éprouvé par celui ou celle qui le boit. Le cerveau des participants était scanné au moment de leur dégustation, ce qui a démontré l’influence d’un tel facteur, non seulement sur nos attentes, mais aussi sur la réaction réelle et effective du cerveau. D’autres recherches avaient montré un résultat similaire, en fonction du contexte de la dégustation, de l’étiquette, de l’appellation du vin, etc.
Bref, nous buvons sous influence, ce qui ne fait que renforcer l’importance de déguster à l’aveugle pour parvenir à un jugement un tant soit peu objectif.
L’étude originale, publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, peut se lire, si on est prêt à payer 10$, et qu’on n’est pas rebuté par le titre « Marketing actions can modulate neural representations of experienced pleasantness« .
À chacun sa bouteille 
Votre commentaire