Jeudi après-midi, alors que la ville était recouverte d’un épais manteau blanc (youpi!), je me suis rendu à la SAQ Sélection pour me chercher quelques bouteilles du second arrivage de l’hémisphère sud de la revue Cellier. Par hasard, je suis tombé sur Frédéric Gauthier, sommelier à l’Utopie: le conseiller qui était juste à côté de nous en a d’autant plus facilement offert de nous faire goûter quelques uns des vins du nouvel arrivage.
J’avais posé sur le comptoir une bouteille du shiraz Valley Floor de Langmeil, dont la description m’avait plutôt intéressée, à la lecture du magazine. Ça tombait bien, il y en avait d’ouvert. J’ai apprécié le bel arôme de fruits noirs, assez compact, et la bouche assez simple mais agréable. « Un peu de réduction », commenta Frédéric, à propos du nez – vrai, mais pour moi, ce n’est vraiment pas un problème. Ça passe à l’oxygénation, forcément.
Avant le shiraz, nous avions goûté un petit pinot noir bien sympathique de Scotchmans Hill, pas compliqué pour deux sous mais bien typé – et à un tout petit peu moins de 20$, un bon rapport qualité-prix. J’ai aussi acheté le chardonnay de Scotchmans Hill, qui s’est révélé bien agréable, pour le même prix: bonne acidité, nez de pain grillé et de clémentine, avec une petite touche de beurre et une jolie couleur dorée claire.
Dans la suite de la dégustation, j’ai moins aimé le Black Rock 2005, que j’ai trouvé un brin imprécis. J’ai été intrigué par le Chocolate Block de Boekenhoutskloof, qui avait effectivement du cacao au nez, mais aussi une bonne dose de céleri: de la belle matière, beaucoup de saveurs au rendez-vous, mais pas intégré du tout, comme le remarquait aussi Frédéric.
En finale, pas joli du tout: le Museum Muscat de Yalumba, riche et onctueux et… riche et onctueux. Oubliez le caractère du muscat, oubliez toute fraîcheur. Ç’avait l’air de sortir d’un musée, avec la poussière en prime.
Il me reste encore à jeter un coup de papille du côté du shiraz 2004 The Maverick de Bellingham, encore une fois sur la foi de la description. On en reparle.
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