Un Cellier en Afrique du sud

C’est au tournant de novembre qu’a paru le plus récent numéro de la revue Cellier, publiée par Transcontinental pour le compte de la Société des alcools du Québec. Le numéro, consacré à l’Afrique du sud et à l’Australie, en particulier, est intéressant à plusieurs chapitres. D’abord pour faire connaître les vignobles et les vignerons d’Afrique du Sud, mais aussi pour un banc d’essai sur le carafage des vins (qui démontre que le fait de passer en carafe améliore tous les vins, selon une dégustation à l’aveugle), un regard très intéressant sur l’état de la production viticole australienne, dans la foulée de la sécheresse de 2007 (qui a fait fondre les immenses surplus de stocks), un petit voyage en Écosse, etc.

La revue est dirigée par Marc Chapleau, avec qui j’ai eu le plaisir de collaborer à Voir, il y a très longtemps, et pour les deux premiers numéros de Cellier, avant que mon entrée au quotidien Le Soleil m’oblige à délaisser cette collaboration très agréable. Marc a été un de mes maîtres à penser dans le monde du vin (il n’aimerait probablement pas le terme), surtout parce que c’est le genre de type qui ne se prend pas la tête, qui a toujours un plaisir fou à goûter et à découvrir et qui ne parle jamais de haut à ses lecteurs. Ça paraît dans le magazine qui, dans les limites d’un magazine corpo (on n’y verra jamais de dossier sur les travers du commerce du vin à la SAQ, bien évidemment), offre un contenu intelligent, instructif, satisfaisant pour des connaisseurs sans être rebutant pour un amateur néophyte.

Avec chaque numéro de Cellier débarquent deux nouveaux arrivages dans les succursales de la SAQ. Au-delà des nouveautés sud-africaines et australiennes, ceux de novembre (le prochain sera le 22 novembre) comprennent des grands vins italiens (Tignanello, valpolicella de Quintarelli, Sassicaia, etc.) et français (Pichon-Longueville baron et comtesse, par exemple). De quoi bien s’amuser. J’ai bien apprécié le shiraz 2004 de Vergelegen, aux notes animales et épicées distinctives, et surtout, le sauvignon blanc 2004 de Mulderbosch. Nez frais, raisin bien mûr, belle droiture, et sans la masse pamplemousse-poivron des néo-zélandais. Et sur 48 heures, la bouteille ouverte mettait en évidence des arômes de plus en plus typés de sauvignon (genre groseille). Ce qui me donne bien envie d’aller me chercher un shiraz de Mulderbosch, avant qu’il n’y en ait plus.

Mes vins préférés, côté Afrique du Sud, demeurent ceux de The Observatory, le domaine austral de Tom Lubbe (et de sa soeur Catherine), dans la région du Swartland. Son chenin blanc/chardonnay 2004, d’une vivacité et d’une intensité rares, a reçu de très grands compliments de Steven Spurrier, de la revue Decanter, qui en parlait même comme du meilleur vin blanc qu’il avait bu depuis des années, toutes catégories confondues. Et on ne vous parle même pas des rouges, expressifs à souhait et très originaux: du carignan de toute beauté et du pinotage qui a de quoi rehausser considérablement la réputation de ce cépage. Comme les vins de Matassa, ceux de The Observatory sont disponibles au Québec en importation privée via Insolite Importation.

Pour l’arrivage du 22, j’ai, sans y avoir goûté, l’oeil sur le shiraz The Maverick 2004 de la maison Bellingham, pour l’Afrique du Sud, et sur le shiraz Valley Floor de Langmell, côté australien. Et sur le Châteauneuf-du-pape Le Vieux Donjon 2005 (que Wine Spectator vient de classer au numéro 3 de son top 100 annuel), côté français.

Et vous, avez-vous goûté de belles choses du côté de Cellier, dans ces arrivages où les précédents?

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