Pour célébrer les dix ans de mariage de ma belle-soeur et de son mari, nous avons ouvert une bouteille de Château La Rame 1997, un vin liquoreux de Sainte-Croix-du-Mont, appellation « mineure » voisine de Sauternes et Barsac. C’était une bouteille parfaite pour l’occasion: avec sa belle robe paille, claire et brillante, ses arômes frais de miel, de cire d’abeille et de pêche, qui se retrouvaient aussi agréablement dans une bouche sans aucune lourdeur, le vin se montrait festif et bâti pour durer (très bien pour célébrer un mariage). L’équilibre du vin, ses saveurs mûres comme son équilibre et son acidité bien placée en faisaient un excellent compagnon du foie gras.
La bouteille s’était promenée pas mal, soit dit en passant: achetée au Québec, conservée dans une première cave pour deux-trois ans, emportée en Suisse pour être offerte en cadeau, ramenée en Suède en bagnole, et gardée dans une nouvelle cave qui, comme la première, connaît d’importantes variations de température de saison en saison. Plusieurs experts vous diraient que de telles péripéties pourraient être mortelles pour un vin. Et pourtant, ce La Rame avait bien de belles années devant lui et aucune fatigue dans le corps. Pour avoir dégusté des paquets de bouteilles conservées dans des conditions similaires, je conclus de plus en plus que le vin n’est pas aussi hypersensible que certains le croient.
Remarquez que le millésime 1997 est aussi réputé comme un des meilleurs des vingt dernières années, pour les liquoreux de la région de Bordeaux. Ça ne devait pas nuire non plus.
Au total, quand on sait que La Rame se détaille environ 25$ US/30$ CDN, on se dit qu’il offre vraiment beaucoup de plaisir pour le prix.
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